Entretien avec notre partenaire Georgy Collard, administrateur de LARCO S.A., entreprise active dans le secteur de la préfabrication d’éléments en béton située dans l’East Belgium Park de Welkenraedt. Rare entreprise wallonne à proposer ce type de service, LARCO se trouve à proximité de ses clients, ce qui leur garantit des économies au niveau des coûts de transport.
Monsieur Collard, pouvez-vous nous parler du métier de votre entreprise ?
Larco est une jeune entreprise. Il y a trois ans, on a commencé à construire le bâtiment et on produit depuis deux ans des éléments préfabriqués en béton armé. Nos produits en béton armé et nos hourdis en béton précontraint sont utilisés dans tous types de construction. Le béton précontraint applique une tension à l’armature qui permet à l’élément final de prendre une charge encore plus grande et constitue ainsi un élément de béton armé encore plus performant, avec des creux à l’intérieur qui allègent l’élément et garantissent une économie en béton. A côté de cela, nous avons d’autres types d’éléments préfabriqués en béton qui peuvent être réalisés sur mesure, plutôt sur commande, comme des poutres, des colonnes, des escaliers, etc. Notre objectif est de livrer tout ce dont un entrepreneur a besoin sur son chantier, en mettant l’accent sur le produit wallon, alors que 85% de l’activité de la préfabrication belge se fait dans le Nord du pays.
Au départ, vous souhaitiez donc également combler un manque en Wallonie ?
Je pense que l’avenir de la construction passera de plus en plus par le préfabriqué. Cela permet notamment d’être plus précis, moins tributaire des conditions climatiques, les bâtiments se préfabriquent dans des ateliers pour s’assembler sur chantier, cela raccourcit la durée des chantiers et permet de travailler plus en sécurité. Moi qui suis dans la construction depuis 20 ans et qui ai repris l’entreprise familiale, je me demande depuis longtemps pourquoi il n’y a pas plus de monde qui propose du préfabriqué en Wallonie. A force de me le demander, je me suis dit « fais-le alors ! »
Comment est né votre partenariat avec Investsud ?
On ne peut pas fabriquer des éléments de 13 mètres de long dans son garage. Donc, pour démarrer un projet d’une telle ampleur, si on veut être compétitif par rapport aux concurrents situés en Flandre, qui ont des usines qui tournent depuis plus de 50 ans, il faut investir directement de manière importante pour acheter des machines performantes, automatiser le système autant que possible, acheter un terrain suffisamment grand pour le stockage, etc. Les banques sont toujours frileuses si elles sont seules à assumer le financement d’un tel projet. Une société comme Investsud apporte vraiment un plus en jouant le rôle de levier. Parce qu’ils viennent eux-mêmes avec des fonds, ils entrent dans le capital puis ils suivent le projet, ce qui donne de la crédibilité au projet et de la confiance aux banquiers.
Vous recommanderiez à d’autres entreprises ce type de partenariat ?
Oui, parce qu’un projet comme Larco n’aurait jamais vu le jour s’il n’y avait pas des sociétés comme Investsud. Ou d’autres partenaires. Mais chez Investsud, les gens sont humains, ils comprennent bien la partie économique mais croient aussi en la personne. Ce sont des gens très réactifs qui comprennent bien les choses et sont de bon conseil.
Quels sont vos objectifs pour la suite, avec Larco ?
Je suis très satisfait de nos débuts, même s’ils n’étaient pas simples avec une pandémie mondiale, des lancements de production difficiles, des concurrents qui mettent des bâtons dans les roues et maintenant une crise économique qui empêche de voir clair à moyen terme. Mais cela tourne bien grâce à mon équipe : tout le mérite leur revient et je les remercie ! Après deux ans, j’ai encore beaucoup d’idées et quelle que soit l’étape suivante que Larco devra franchir, j’espère pouvoir compter sur le soutien d’Investsud.
Pour en savoir plus : www.larco.pro